Trois prophéties
La Cathédrale de Quimper, un parcours en centre-ville, enfin la salle du Théâtre de Cornouaille : le compositeur Arthur Lavandier invente, pour le Bagad Kemper, un formidable concert, en trois lieux et en trois mouvements.
La Symphonie fantastique de Berlioz pour un bagad, donnée en 2015 au Théâtre de Cornouaille, a concrétisé le souhait d’Arthur Lavandier : travailler avec des musiciens traditionnels bretons. Elle a fait naître le désir d’aller plus loin, pour conduire le Bagad Kemper vers des horizons inconnus et familiers, entre harmonie et polyphonie.
Voici une musique à la fois populaire et savante, profane et sacrée, mystique et mystérieuse, à l’image de l’oeuvre d’Arthur Lavandier, orchestrateur avant de devenir compositeur et collaborateur régulier de l’ensemble Le Balcon. Revisiter et transformer la pratique des musiciens lui permet d’inventer des climats prenants. Sa musique se nourrit ainsi des instruments et des musiciens au-devant desquels il va, mais aussi des espaces auxquels elle se destine. Elle revisite les voûtes sonores de la cathédrale, elle s’écrit sur le plan qui passe par la place Terre au Duc, et s’apprête à finir en apothéose sur la scène du Théâtre de Cornouaille. L’Étoile percée, La Danse des arbres, La Victoire du coeur au lac, ces trois pièces sont destinées à entrer dans le répertoire du bagad.